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Pour mémoire donc de notre métier : un bref schéma du monde de l’art occidental, celui qui nous a fait et de ses cercles concentriques.

Le Très Passé : quelques artistes et leurs commanditaires ;
Le Passé : un cercle de collectionneurs autour d’artistes et leurs commanditaires ;
Le Proche Passé : un cercle de marchand autour d’artistes, de leurs commanditaires de leurs collectionneurs ;
De l’Aujourd’hui et Pour Toujours ? : un cercle d’institutions autour d’artistes de leurs commanditaires, de leurs collectionneurs et de leurs marchands.

En 1959, la France se sera dotée du dernier cercle : les institutions sont mises en place par des figures politiques. Originellement, André Malraux, l’aventurier, initiateur d’une action sur les enjeux de la culture et d’une ébauche des formes d’injonction et d’adresse à l’identité nationale et à l’altérité, puis Jack Lang, dans une partition politique différente, un autre phrasé, et une réorientation de l’enjeu National.
Cette construction aura ses guerres politiques et intellectuelles pour la possession puis le partage de ce corps savant hétérogène. Entre les partis, les alliances et mots d’ordre local, des situations s’additionneront dans une symétrie antisymétrique.Ce projet est le produit d‘une résidence a long terme débuté en 1992 sous la conduite de François Barré et Anne Tronche a la direction de la DAP, de la Drac, et des syndicats artistiques CGT, FO, CFDT qui m’auront honoré de l’attribution d’un atelier de travail.
Pour de mauvaises raisons, je le crains.

Mon choix se fait sur une localisation à Ivry-sur-Seine où j’ai découvert une action monumentale sans questionnement sur le MONUMENTAL et ou débutera en 2003 ce projet de travail pour interroger les matériaux et formes d’exposition, les structures et les modèles économiques et politiques qui régissent ou régiront l’art en l’espace public. Une analyse de données, des visées intellectuelles et critiques des acteurs aussi bien que des promoteurs de ces modèles économiques et leurs motivations.

Suivra ce qui aura permis de développer un travail de recherche sur la production artistique et son extension aux divers domaines qui la font exister dans des installations fragiles.
C’est une discipline pour qui la précarité économique et culturelle avait déjà fait l’esquisse d’une méthodologie.
Notre intention était de définir des formes de renouvellement possibles et une critique des modalités connues de productions, qui seront ironiquement détournées, différées, différentes des situations aussi intimes que le salon, la bande, le patrimoine, le bâti, la culture territoriale, la pérennité des œuvres, la commande publique, le renouvellement des formes de monstration, enfin, les possibilités d’une pensée critique contemporaine a l’œuvre.
Cet objet éditorial est une trace, un document, rappel des œuvres et des projets particuliers aux artistes que nous avons accompagné à un moment donné de leur travail et plus amplement un ensembles d’éléments de vocabulaire de notre métier. Le propos en est d’ouvrir a la réflexion des artistes, organisateurs, ainsi qu‘aux professionnels de l’art contemporain, directeurs de structures de diffusion, critiques et commissaire d’exposition un espace discursif autour des enjeux de l’art en espace public.
Les avis partagés ou divergents que cet ouvrage suscitera ne peuvent que compléter une perception de la ville dans ses natures multiples et les actions qui y sont menées dans les lieux publics, interventions s’appuyant sur les mêmes processus, avec des artistes, un espace public, des commanditaires et dont les motivations ont d’autres visées...

Ville d'Ivry-sur-Seine

Conseil Général du Val de Marne

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